White Shadow – THE NAMES

13 février 2022

Bioluminescences, Expositions, Les Actualités, Musique

Du 24 mars au 30 juin 2022 – Exposition à La Maison de l’Image

« White Shadow – The Names » – Théâtre des Ombres & Matières bioluminescentes – © Mu Blondeau 2022

« Il est de ces expériences dont on n’arrive jamais totalement à se désempoisser.

Elles sont comme une cabale ancienne qui refuse tout adepte.
Pour les comprendre, on voudrait posséder sa Légende dorée pourvoyeuse d’histoires salvatrices, son vade-mecum rose-bonbon qui rendrait nulle et non avenue toute question obsédante, son anti-mémento mori ou encore un beau pilulier garni sans prescription à la mission de nous faire revenir de tout.
White Shadow est pour moi de cet ordre-là. Non, n’exigez pas, elle ne s’expliquera pas.
Ecoutez-là, gambergez, abstergez, et finalement sombrez avec elle en belle ombre blanche dans les eaux noires.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de réaliser la couverture de ce morceau, la démarche de THE NAMES, entre en résonance avec mes propres recherches: engendrer des dessins mouvants, échappant aux terres arides des définitions roides.
Mes dessins sont réalisés à base d’organismes marins bioluminescents vivants. Un dessin d’eau qui n’existe que par la lumière de la présence de ses hôtes, délimité aussi par les ombres de leur déclin, de leur disparition. Un dessin qui n’est jamais figé. Il se meut dans le temps, évolue, se transforme. Il est vivant, littéralement vivant. Il se découvre dans nos nuits, il est rencontre entre de très grands et de très petits.
Comment comprendre tout cela?
Cette couverture, je l’ai réalisée à la demande de la Maison de l’Image, qui ambitionne pour le mois de mars, de présenter une grande exposition à la Seed Factory, autour des couvertures de légendes.
J’étais libre de choisir l’auteur ou le titre à illustrer, vaste choix! Mais je souhaitais éviter l’écueil du dessin hommage nostalgique. Je voulais rester dans le flux des échanges, des transformations, des mutations…
J’ai rencontré The Names pour proposer cette collaboration et j’ai réalisé que des envies de projets similaires étaient en germination dans leur groupe. On s’est donc tous laissé emporter par le courant, j’ai perdu les eaux et cette oeuvre est née. »